Pourquoi et comment bien prendre sa tension artérielle ?

 

Vous avez l’habitude que votre médecin prenne la mesure de la pression artérielle à chaque consultation. Si tout va bien il vous annonce un « 12/6 » et vous passez naturellement à autre chose. Les choses se corsent un peu quand vous souffrez d’une hypertension artérielle récemment découverte ou alors lorsque votre médecin vous impose une surveillance plus étroite de la tension chez vous à la maison en vous prescrivant une AMT pour Auto-Mesure Tensionnelle.

Quel appareil choisir ? comment prendre la tension ?

Vous avez le choix en pharmacie entre les tensiomètres au bras ou au poignet. Il n’y a pas de nette différence entre les deux mais les tensiomètres aux bras laissent moins de place aux imprécisions de prise de mesure que les tensiomètres au poignet.

Le tensiomètre au poignet

Lorsqu’une prise de tension régulière doit être faite à la maison, on applique la règle des 3. Cela consiste à prendre la tension 3 fois de suite (à une minute ou 2 d’intervalle), matin et soir, pendant 3 jours consécutifs. Pour prendre la tension correctement, il convient de le faire le matin au moment du réveil, au repos, avant le petit déjeuner et la prise de médicaments. Le soir, il faut le faire avant de se coucher.

A chaque fois, il faut absolument être au calme depuis 5 minutes, ne pas parler, ne pas manger et être assis. Il convient de placer le tensiomètre au niveau du poignet à 1,5 cm de la base de la main et dans le bon sens, avec l’écran sur le côté intérieur du bras (et non comme une montre). Il faut veiller à ne pas gêner la mesure avec le port de bracelet ou d’une montre. Le coude doit reposer sur une table ou un support et le poignet doit être au même niveau que le cœur. Le bras doit être ainsi au repos et le poignet ne doit pas être serré.

Comment lire la mesure du tensiomètre

Pour la mesure l’appareil serre le poignet suffisamment fort pour que la pression exercée permette à l’appareil de ne plus sentir les battements du cœur : c’est la systole soit la pression dans les vaisseaux au moment de la contraction cardiaque. C’est le premier chiffre donné par l’appareil, celui en haut. Il est souvent proche de 120 mm Hg (pour millimètres de mercure). Lorsqu’on lit 120, on annonce 12.

Et la valeur juste en dessous ? Il s’agit de la diastole, la pression exercée sur la paroi des artères au moment où le cœur n’est pas contracté. Comme la première, cette valeur s’exprime aussi en millimètres de mercure. Elle est souvent voisine de 70 et annoncé à 7.

La tension n’est donc pas 12,7 mais bien 12/7 !

L’hypertension

On parlera d’hypertension quand la mesure est supérieure à 14/9.

Si le médecin demande une surveillance de la tension à domicile, il est possible que la valeur mesurée au cabinet lors de la consultation soit trop élevée. Il s’agit parfois de l’effet « blouse blanche ». La consultation médicale mène parfois à une augmentation de la pression artérielle par le petit stresse qu’elle engendre.

La surveillance de la tension artérielle à la maison permet de lever le doute sur la présence d’une hypertension ou non. Sur les 3 jours, le médecin peut ainsi faire la moyenne des 18 mesures effectuées. Il faut veiller à noter chaque évènement qui pourrait justifier d’une pression haute.

Dans la journée, la tension monte naturellement lors d’efforts physique, émotions fortes, stress… Elle baisse aussi pendant la nuit ou lors de période de repos.

Rappelons que l’hypertension artérielle est la première cause de maladie cardio vasculaire. Il s’agit bien souvent d’une maladie silencieuse car elle présente rarement des signes associés. Lorsque des signes cliniques se font ressentir, il s’agit alors souvent d’une pression vraiment élevée. On constate alors des maux de tête, des vertiges ou encore des troubles de la vision.

Les femmes enceintes doivent aussi bien faire surveiller la tension pendant la grossesse.